Le siège de Khe Sanh a souvent été comparé au "Dien Bien Phu américain" dans la presse de l'époque. L'armée populaire vietnamienne (troupes régulières) dirigée par le Général Giap, vainqueur de DBP et le FNL ou Vietcong (Front National de Libération du Sud-Vietnam) assiégèrent les troupes américaines au début de l'année 1968 et ce durant 77 jours. Cette bataille eu lieu durant la grande offensive du Têt 1968, se solda par une victoire américaine mais fut revendiquée aussi comme telle par le Nord-Vietnam.

Khe Sanh et ses environs représentaient un intérêt stratégique +/- important pour les forces américaines, à proximité de la DMZ (ligne de démarcation séparant le nord du sud Vietnam), non loin de la piste Ho Chi Minh implantée au Laos tout proche (voie de ravitaillement majeure pour acheminer troupes et matériels depuis le Nord-Vietnam communiste aux partisans Vietcong agissant au Sud-Vietnam). Khe Sanh contrôlait aussi via la Route Nationale N°9, accès à la province de Quang Tri, bordant la DMZ, une zone de guérilla particulièrement active pour le Vietcong.

C'est en 1918 que la France démarra la construction de la RN N°9 (route empierrée), connexion entre le Vietnam et le Laos. Le village de Khe Sanh s'est développé à partir de ce moment, l'ingénieur supervisant les travaux de la route installant à Khe Sanh une plantation de café prospère employant de nombreux ouvriers issus des bourgs avoisinants.
La France construisit aussi un petit poste fortifié frontalier le long de la RN N°9 durant l'époque coloniale.

Khe Sanh se situe géographiquement sur la cordillère annamitique, une chaîne de montagnes culminant à plus de 2800m et formant une frontière naturelle entre le Vietnam et les pays voisins. La zone de Khe Sanh fait partie de la région de Truong Son, peuplée à l'époque essentiellement par une ethnie montagnarde dénommée Bru ou Van Kieu. Une population vivant essentiellement de la culture du riz et de l'élevage, ayant peu de contacts avec les Kinh (vietnamiens des plaines, ethnie majoritaire au Vietnam).
Dans la culture Bru, le culte des ancêtres est très important ainsi que l'attachement à la terre et au clan. Ce qui explique dans une certaine mesure, l'anti-communisme de ces populations à l'époque qui nous intéresse.

La première implantation américaine date de 1962, les troupes spéciales des forces américaines y construisent une base équipée d'une piste d'aviation, permettant de surveiller la zone démilitarisée entre le Nord et le Sud du Viêt Nam. D'abord dédiée à la formation de partisans son action fut ensuite étendue à la surveillence de la voie de ravitaillement nord-vietnamienne appelée "piste Ho Chi Minh". Dès 1964, il était dans les plans de l'état-major nord-vietnamien de tester les défenses de ce point d'entrée des forces communistes, préparant leurs attaques de grande envergure ultérieures.

Sous la pression communiste, le commandement américain renforce le camp de Khe Sanh dès 1966 pour en faire une base de combat. Ce sont les Marines qui l'occupent, ils étendent la longueur de la piste d'aviation et la renforce, permettant à des avions gros porteurs de l'utiliser.
Le "Detachment A-101, Company C, 5th Special Forces Group" (bérets verts) établi alors son camp à Lang Vei, situé à quelques kilomètres de la base de Khe Sanh.
Ce premier camp subit une attaque et résiste mais les officiers le jugent peu commode à défendre. Un nouveau camp est alors érigé le long de la RN 9. Ses effectifs se montent à une vingtaine de bérets verts et pas loin de 200 CIDG (Civilian Irregular Defense Group), des partisans recruté parmi les ethnies minoritaires de la région et formés à la guérilla.

Fin 1967, en prélude à la bataille qui se prépare, les Marines occupent plusieurs collines environnantes avec de l'artillerie tandis qu'à Ban Houei Sane, village frontalier, le BV-33 "bataillon éléphant" de l'armée royale laotienne tient une position fortifiée. Lang Vei est tenu par les bérets verts, le village de Khe Sanh est protégé par des Marines et des Rangers vietnamiens (ARVN - BAT 37) et la base de combat de Khe Sanh est occupée par plusieurs bataillons du "26 RGT Marines".

C'est aussi la première fois durant le conflit que le nord-vietnam utilisera des chars (PT-76 russes), balayant le poste de Ban Houei Sane et celui de Lang Vei, repoussant les survivants à la KSCB.

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Nous sommes au début de l'offensive du Têt 1968 (janvier), le Vietcong et l'armée populaire vietnamienne attaquent les grandes villes du Sud-Vietnam tandis que d'autres unités s'en prennent à la base de combat de Khe Sanh et ses composantes pour y fixer un maximum de troupes US/ARVN qui ne pourront dès lors secourir les cités.
Le poste frontalier de Ban Houei Sane est submergé par la vague communiste, les militaires laotiens du bataillon "éléphant" se replient vers Khé Sanh et peu de temps après, c'est au tour du camp des forces spéciales de Lang Vei et du village de Khe Sanh d'être attaqués.

Les positions d'artillerie US sont aussi prises à partie sur les collines environnantes alors qu'à la base de combat principale les Marines déploient leur système défensif et tentent vainement de secourir les Bérets verts et leurs auxiliaires indigènes. Finalement, en quelques heures les divisions nord-vietnamiennes verouillent le dispositif d'encerclement et leur artillerie entre en jeu en détruisant rapidement le dépôt de munitions principal des Marines assiégés.

Saïgon est violemment attaquée par le Vietcong ainsi que Hué, le général Westmoreland n'a pas les renforts nécessaires disponibles pour secourir Khé Sanh, les assiégés sont à ce moment là livrés à eux mêmes. Le siège du camp fortifié des Marines durera 77 jours. Ils seront relevés par des unités de l'ARVN et de la prestigieuse First Cav.

La suite ... à la lecture de ce site et en participant à cette opé airsoft-roleplay.

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